La Forêt d'E-1000

Plantons pour mieux vivre ce siècle

CONSEILS

Cette page est destinée à accompagner les Planteuses et les Planteurs de la Forêt d’E-1000.

Nous y rappellerons l’intérêt vital et esthétique de l’arbre. Ce sera aussi l’occasion d’anticiper l’adaptation forcée et inéluctable des forêts, en raison des changements climatiques.

Devenir planteuse ou planteur de la Forêt d’E-1000, c’est s’inscrire dans le temps long ; parfois plusieurs générations d’humains pour des arbres pouvant vivre des centaines d’années.

Logo La Forêt d'Émile les 1000 arbres logo horiontal noir et blanc

POURqUOI PLANTER DES ARBRES ?

Les végétaux en général, mais les arbres en particulier, ont une capacité d’absorption du CO2. C’est le résultat de la photosynthèse. L’arbre absorbe le CO2 de l’air et le transforme en carbone et en oxygène, pour notre plus grand bonheur.

Les arbres sont aussi utiles dans :

  • la régulation de la température et de l’hygrométrie : ce sont de véritables climatiseurs vivants,
  • la filtration du vent et des poussières, améliorant ainsi la qualité de l’air,
  • la fixation de certains polluants comme les pesticides ou les métaux lourds,
  • l’amélioration du sol en y apportant des nutriments,
  • l’accueil d’autres espèces ; favorisant la biodiversité,
  • la lutte contre l’érosion et les innondations.

Les arbres participent à la beauté du monde qui nous entoure…
en plus de lui être vital. 

En France, notamment à travers une étude menée par l’Office Nationale des Forêts (et qui sera publiée en 2023), nous analysons le comportement des essences d’arbres face à des phénomènes croissants : la montée des températures, le stress hydrique et l’arrivée de nouvelles espèces d’insectes. Ci-dessous, sont répertoriées les premiers constats de forestiers : certaines essences semblent plus résistantes et pour d’autres, c’est l’hécatombe. Il est donc fondamental, dans un esprit durable, de prendre en compte ces premières données afin de planter ensemble cette grande forêt décentralisée, pour des dizaines d’années. De manière efficace, autant que romantique.


Petit Bandeau noir et blanc La Forêt d'Émile les 1000 arbres

LES ESSENCES a privilégier pour la forêt D’Émile

De manière générale, les essences méditerranéennes et du centre de l’Europe seront particulièrement adaptées. Si traditionnellement, nous avions tendance à privilégier des essences locales pour de nouveaux plants, ceci n’est plus une règle.

Le Sapin Bornmuller semble être le candidat idéal dans le grand est de la France. Cette espèce relativement proche du sapin pectiné présente en effet une bonne résistance à la sécheresse en se satisfaisant de 30 mm d’eau par mois en été.

Le Chêne sessile fait partie des grands profiteurs du changement climatique. Il supporte mieux la sécheresse et la diminution du volume de précipitations que d’autres essences.

Le Mélèze – Larix decidua tire un avantage certain du changement climatique.

Le Chêne chevelu – Quercus cerris était uniquement présent dans le sud-est du pays. Le voilà qui se déplace vers le Nord.

Le Chêne vert – Quercus ilex, autrefois cantonné au climat méditerranéen, a tendance à remonter plus au nord. Il vit désormais très bien sur le littoral atlantique jusqu’en Bretagne et va continuer sa progression vers le centre.

Le Chêne pubescent – Quercus pubescens est une essence particulièrement adaptée à la sécheresse qui tire son épingle du jeu ces dernières années.

L’Érable de Montpellier – Acer monspessulanum est souvent associé dans la nature au chêne vert. Celui-ci suit la même courbe progressant jusqu’en Vendée.

Le Savonnier, Koelreuteria paniculata, originaire de Chine et de Corée, se révèle parfaitement résistant à la sécheresse et à la pollution urbaine.

Le Frêne à fleurs – Fraxinus ornus, un cousin du Frêne commun, mais nettement moins sensible à la chaleur, quitte peu à peu sa Corse et ses Alpes maritimes pour remonter plus au Nord.

Le Pin maritime – Pinus pinaster, présent aussi initialement sur le pourtour méditerranéen et le littoral, poursuit sa poussée vers l’Ouest et le Nord.

Le Robinier Faux-acacia – Robinia pseudoacacia, arbre exotique, devient petit à petit le roi de la forêt. Il résiste à la chaleur, à la sécheresse, aux inondations et est adapté aux sols pauvres car il a la faculté de fixer l’azote.

Le Douglas Pseudotsuga menziesii fait partie des grands profiteurs du changement climatique. Il arrive mieux à s’adapter à la sécheresse et aux températures extrêmes que les autres résineux et peut ainsi reprendre leur place.

Le Tilleul à grandes feuilles et le tilleul à petites feuilles profitent du changement climatique. Ils s’acclimatent bien sur des sols rocailleux et secs.

Le Pin noir est décrit comme étant une essence pionnière très peu exigeante, qui peut être cultivée jusqu’à la forêt de montagne mixte.

L’If réagit rapidement à la sécheresse en fermant ses stomates. Ainsi, il dispose d’une stratégie de protection efficace.

Le Noyer est très résistant à la sécheresse et présente, de ce fait, un grand potentiel sur de bons sols de l’étage de la forêt de feuillus mixte.

L’Erable plane et l’érable à feuilles d’obier sont encore plus résistants à la sécheresse que l’érable sycomore.

Le Châtaigner est résistant à la sécheresse et peut également supporter un peu d’ombre.

L’Alisier torminal s’étend en Europe du sud de la France jusqu’aux Balkans ainsi qu’à la Scandinavie. Il croît dans des zones à exposition sud, sur des sols riches et basiques. Son système racinaire est profond ce qui augmente sensiblement sa résistance face à la sécheresse.

D’autres essences qui semblent bien s’adapter : Cèdre, Chêne Zéen (Espagne et Algérie), Calocèdre (Etats-Unis), Copalme d’Amérique,…


Petit Bandeau noir et blanc La Forêt d'Émile les 1000 arbres

LES ESSENCES qui souffrent

Certaines espèces d’arbres sont déjà décimées du fait de la hausse des températures qui battent chaque année le record de la précédente. Les étés caniculaires et le manque d’eau sont accompagnés par la colonisation d’insectes qui tuent purement et simplement des milliers d’hectares d’individus en Europe (100 000 hectares en Allemagne en 2019).

Le choix de l’essence d’arbre que la planteuse ou le planteur choisira est donc fondamental pour s’inscrire dans une vision efficiente et à l’échelle temporelle de la forêt d’E-1000 et des générations futures d’humains.

L’Épicéa : 60% des arbres sont victimes des scolytes.

Le Hêtre est victime de mortalités exceptionnelles, en particulier sur l’axe Belfort-Gray (Haute-Saône) – Grand Est.

Le Pin, lui aussi, est la cible de nombreux ravageurs, qui ont su profiter des conditions climatiques extrêmes des dernières années et de la fragilité des arbres.

Sources : ONF & Agro Paris Tech

Bandeau Logo La Forêt d'Émile les 1000 arbres

© 2025 La Forêt d'E-1000

Thème par Anders Norén